Gilbert NSONGUISSA-MOULANGOU prisonnier d'opinion

Publié le par Nouvelle Espérance Démocratique

Congo-Brazzaville


Gilbert Nsonguissa-Moulangou : Membre du conseil national de l’Upads du professeur Pascal Lissouba Prisonnier d’Opinion depuis le 29 Novembre 2008


Monsieur Gilbert Nsonguissa-Moulangou est Ancien Directeur régional des Hydrocarbures à Pointe-Noire, Ingénieur Electricien Mécanicien de formation, Diplômé du Commissariat à l’Energie Atomique de France en Construction de Centrales Nucléaires et spécialiste du Pétrole.


Après plusieurs reports de l’instruction, depuis le vendredi 5 décembre 2008, jusqu’à sa réalisation ce jour 10 décembre, le juge d’instruction visiblement endoctriné par des multiples injonctions du procureur de la république, qui lui-même, subissant certainement des contraintes de sa hiérarchie via le Parquet, a fini par entendre M NSONGUISSA- MOULANGOU sur les fameux faits qui lui sont reprochés, à savoir : la diffusion de fausses nouvelles et l’atteinte à la sûreté de l’Etat.


En réalité le dossier, une fois qu’il a été compulsé en présence de ses trois avocats Maîtres Ngoma et Djolani du Barreau de Brazzaville, assistés de maître Gombi du Barreau de Pointe-Noire, repose essentiellement sur le discours tenu par M Nguila Mougounga-Nkombo à travers un CD en circulation aujourd’hui dans le pays, et où il s’en prend sévèrement et beaucoup plus à ses anciens camarades de gouvernement du régime déchu du professeur Pascal Lissouba qu’au pouvoir actuel qui s’emploie savamment à ruiner les fondements socioculturel et socioéconomiques et sociopolitique de la nation congolaise.

Moungounga-Nkombo leur reproche en substance de ne plus ressembler à eux-mêmes ; d’être aujourd’hui devenus des chiens de plaisance, instrumentalisés à la solde du pouvoir en place et d’être également des sombres personnages aveuglés par le leadership du parti Upads, comme si c’était une course au trésor, de sorte que le premier arriviste emporterait ipso facto l’étrenne présidentielle.


Malheureusement, ils s’y prennent tous très mal, puisque le parti aujourd’hui est en proie à des divisions intestines idiotes, du fait de vouloir aller en rang dispersé à la conquête d’un pouvoir hypothétique. Cependant tous, s’exprimant faussement au nom du professeur Pascal Lissouba, qui est par ailleurs condamné par contumace au même titre que son ministre des finances M. Moungounga-Nkombo Nguila, ils traînent plusieurs militants et sympathisants de bonne foi en bourrique.

A propos, il faut rappeler que l’un des griefs qu’on reproche à M. Nsonguissa-Moulangou, c’est de faire justement l’apologie d’un condamné par contumace qui est M. Moungounga-Nkombo. Il est bien facile de comprendre que certains soi-disant dirigeants de l’UPADS peuvent librement et abondamment parler d’un condamné qui est Pascal Lissouba sans être inquiétés, mais pas de Moungounga-Nkombo qui est également un condamné. Qu’à cela ne tienne, il s’agit ici d’une obstruction flagrante aux libertés d’expression, d’association, de réunion et d’opinion défendues de façon récurrente par les différentes constitutions post conférence nationale souveraine de juin 1991, telle que l’actuelle concoctée à la sauvette en mars 2002, dont il n’est pas fait mention de la possibilité à quiconque citoyen d’être frappé d’un délit d’opinion, c'est-à-dire qu’il ne peut exister des prisonniers d’opinions. Cela est contraire à la loi fondamentale et à la charte des Droits de l’Homme ainsi qu’aux différentes conventions internationales dont le Congo est signataire en matière de libertés individuelle et collective.


En conclusion, n’eût été l’harcèlement juridico-politique des magistrats du ministère public à l’image d’infirmier qui cherche à faire accoucher une femme qui n’est pas enceinte, on peut dire que le dossier d’inculpation de M. Gilbert Nsonguissa-Moulangou près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville est totalement vierge et translucide, parce que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas de nature à placer quelqu’un sur mandat de dépôt à la Maison d’Arrêt , tel un malfrat de grand chemin. Or, il n’y a pas une denrée plus fondamentale au monde que celle de la liberté ! Liberté de circuler, liberté de parler, liberté de s’associer, liberté de se réunir,… bref ! La liberté dans tous ses états. Il est donc question de faire prendre conscience par l’exemple ci-présent au peuple congolais entier que si nous continuons à laisser libre cour à ce genre de pratiques barbares et moyenâgeuses, alors notre pays serait définitivement condamné au dépérissement tous azimuts et transformé en une vaste prison, puisqu’ils sont nombreux les congolais qui aspirent à la liberté d’opinion, d’expression et d’entreprise, dans la mesure où il y a toujours des choses à améliorer, à critiquer ou à transformer de l’avis même de leurs géniteurs ou acteurs appropriés.

En clair, pour parler purement politique, même au sein de la mouvance présidentielle constituée au autour du RMP, il y a des formations politiques comme le Club 2002, le MSD et autres qui sont devenues très critiques vis-à-vis de l’action du Gouvernement en raison de son incompétence, eu égard à la mauvaise exécution du projet de société du Président de la République baptisé «  la Nouvelle Espérance ». Pourquoi l’opposition ne peut-elle pas donc en être aussi utilement critique !

Je pense que c’est une honte pour la République de compter aujourd’hui encore des prisonniers d’opinion politique. Et j’en appelle donc aux représentants du peuple : les députés, bien que mal élus du fait des élections non transparentes, afin qu’ils accomplissent leur véritable rôle parce que le premier pouvoir en démocratie, selon Montesquieu, dans le principe de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, c’est le pouvoir législatif suivi du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire en qualité d’arbitre. Il est donc impensable que le pouvoir exécutif puisse faire subir son dictat sur les deux autres, en leur faisant avaler ce qu’il veut, là où il veut, et quand il veut, sans que le député garant du pouvoir du peuple ne dise son mot. C’est donc à ce spectacle affligeant que la population doit s’opposer par le biais des parlementaires. Car, le droit est censé réguler toutes les activités humaines, aux plans culturel, social, économique et politique. Entendu que la politique est l’une des plus nobles des activités humaines.

C’est l’occasion de demander au parlement d’engager une discussion sur la question fondamentale de la liberté d’opinion, d’expression, de réunion au lieu de s’attarder sur des lois et règlements scélérats datant de la période coloniale qui étaient destinées à justifier l’oppression et le joug du colon contre les indigènes.

En principe, pour un tribunal normal ou une juridiction digne de ce nom, Monsieur Nsonguissa-Moulangou devait bénéficier d’un non lieu tout simplement, parce que le juge d’instruction a ce pouvoir à lui reconnu par le législatif. Mais hélas, le politique congolais, manipulateur maladif d’en haut, a pensé qu’ils faut encore remettre toutes les dépositions du prévenu au parquet, qui décidera en dernier ressort. En d’autres termes, le tribunal ne juge plus. C’est au ministère public que revient le rôle de juger. C’est le monde à l’envers au Congo Brazzaville.


En marge de cette affaire : ce 10 décembre 2008 aux environs de 9h30


Un corps inanimé d’un prisonnier extrait de sa cellule en l’absence des parents, du médecin légiste et du procureur venait d’être transporté à la morgue de Brazzaville par un corbillard venu le récupérer à l’entrée de la Maison d’Arrêt.

Les parents de la victime connaîtront-ils la vérité et seront-ils indemnisés suite à un procès équitable !

Les ONG des droits de l’Homme célébrant aujourd’hui le 60ème anniversaire de la charte des droits Humains, vont-elles se contenter du simple statut d’observateurs d’une telle abomination dégradante pour le détenu scandaleusement disparu !

En effet, il est notoire de confirmer que les prisons du Congo Brazzaville sont des véritables mouroirs. Voilà pourquoi, lorsqu’on y rentre de façon arbitraire, il faut vite en sortir.


Nouvelle Espérance Démocratique



 

REPUBLIQUE DU CONGO - BRAZZAVILLE Gilbert Nsonguissa Moulangou, prisonnier d’opinion
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